Les dictionnaires Breton-Français.

Roland Becker a également consulté le vocabulaire musical en langue bretonne, accompagné de nombreuses informations étymologiques, théoriques et pratiques, contenus dans les cinq dictionnaires Breton-Français publiés entre 1450 et 1750 :

 

• Le Catholicon de Jehan Lagadeuc, écrit en 1464, publié en 1499.
   

• Dictionnaire de la langue bretonne de Louis Le Pelletier, écrit en 1716, publié en 1752.
   

• Dictionnaire Breton-François de Pierre de Châlons, écrit av. 1718, publié en 1723.
   

• Dictionnaire François-Celtique, François-Breton de Grégoire de Rostrenen, 1732.
   

• Dictionnaire Français-Breton de Cillart de Kerampoul, 1744.

 

 

Roland Becker souhaite rendre à la musique bretonne ancienne toute sa richesse et sa fraîcheur implicite, à travers une approche qui veut poursuivre le rôle créatif des artistes de la Bretagne ancienne. Des musiciens capables non seulement d’interpréter mais aussi de créer, avec leurs luths, leurs cornemuses et hautbois…, avec, nous l’espérons également, un véritable discours et un dialogue musical, grâce à la maîtrise dans l’art de l’ornementation et de l’improvisation.

 

Comme pour la plupart des musiques antérieures au 19^e siècle, il n’y a pas d’indication claire concernant l’instrumentation. Théoriquement (comme dans la pratique) on peut les chanter, les jouer, les sonner, les gratter, les pincer, les siffler, les fredonner. Et si les différentes iconographies musicales de la Bretagne ancienne indiquent un éventail considérable de possibilités, il est probable que seuls la cour ducale puis le Parlement de Bretagne permettaient une large quantité de musiciens. De même, un évènement important d’une cité devait requérir de nombreux et excellents ménétriers. (Déjà, en 1488, on fait venir à Vannes des tambours espagnols à l’occasion de la célébration du sacre du duc de Bretagne). Le déploiement des musiciens invités pour créer l’Ensemble Bretaigne Armoricane reflète une vision maximale.