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Les sources archivistiques.

 

Les choix d’instrumentation, de caractère, de tempo, d’ornementation, d’improvisation… ont été faits également après avoir consulté les principaux ouvrages européens écrits entre 1450 et 1750 :

 

  • Syntagma Musicum de Michael Praetorius (1619)

  • Harmonie universelle de Marin Mersenne (1636)

  • Traité des instruments de musique de Pierre Trichet (v. 1640).

 

Pour la Bretagne, Roland Becker a recherché les récits de voyage, textes poétiques, mentions d’archives, comptes-rendus des cérémonies publiques et religieuses, entrées ducales, seigneuriales et royales, qui mentionnent des instrumentistes et leurs instruments :

 

Le lundi de Pâques, tous les jeunes garçons de la paroisse de Saint-Ideuc non mariés et au dessus de l’asge de treize ans devaient faire faire une rose de bois peint, armoyée des armes du seigneur de Saint-Ideuc [...] à une fille par le roy desdits jeunes garçons choisie et eslus. A cette jeune fille, nommée reine par le roi des garçons, incombait le devoir d’aller présenter elle-même la rose au seigneur de Saint-Ideuc, ce qu’elle faisait, accompagnée par lesdits jeunes garçons et assistée de joueurs de tambourins, haultbois, bombardes et autres instruments. Plantations de mai à Vallet, 1454.

 

Pour la visite de la reine Anne à Nantes en juillet 1505, la municipalité nantaise ordonne de faire construire deux galiotes ou chaloupes à rames dans le but d’amener la reine, d’Ancenis au quai de la fosse, pour un banquet [...]. Ces galiotes étaient fabriquées en deux sentines ou plaques d’embarquage, le fond plat étant essentiel pour naviguer sur la Loire très ensablée, et possédaient des équipages d’environ une vingtaine de rameurs avec trois menestres sur chacune « pour sonner la joyeuse venue » de la reine. Entrée de Anne de Bretagne – Nantes, 1505.

 

Monsieur d’Estampes, pour donner passetemps et plaisir à mes dits seigneurs de Rohan et de Laval, et autres gentilhommes, faisoient venir aux festes grande quantité de filles villageoises pour chanter des chansons en bas-breton, où leur harmonie estoit de coacer comme des grenouilles, lorsqu’elles sont en amour. D’avantage leur faisoit dancer le triori de Bretagne et n’estoit sans bien remuer les pieds et fesses. Illes faisoit moult bon ouyr et voir. Autres fois faisoit venir les luitteurs des villes et villages, où il y avoit prix. Le jeu n’estoit point achevé qu’il n’y eust quelqu’un qui eust un bras ou jambe rompue, ou l’espaule ou hanche démise.  Ambroise Paré, Récit de voyage en Bretagne, 1543.

 

Et il faut qu’il y ait tant à la conduite de la dite Drague que à faire danser les gens qui veulent danser à la halle et cohue quatre sonneurs tant gros bois que aultres, pour le moins. Et celuy Pasquier doibt, le mardy au matin, porter un brandon feuillé de bouleau ou aultre bois au chasteau premier et [ensuite] à chacun tavernier dudit Rochefort. Aveu de la baronnie de Rochefort, Mardi et Mercredi de la Pentecôte, 1554.

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