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La noce en Bretagne (1850-1950)

Dans la société traditionnelle bretonne, l'importance de la noce se mesure à ses fonctions économiques, sociales et culturelles. La noce constitue en effet le principal rite de passage. Elle fait accéder le garçon et la fille, du statut de jeune (quel que soit leur âge effectif), à celui d’adulte, avec tout ce que cela implique. À travers deux individus, ce sont deux familles qui s’allient, deux patrimoines qui circulent, deux maisonnées qui se rapprochent.C’est An eured (La noce), la grande occasion - la fête principale - à laquelle participe la parentèle au grand complet !

Des grandes noces d'autrefois, Per-jakez Hélias écrit fort justement qu'elles étaient ''une manifestation de famille élargie aux dimensions de la gens romaine''. Avec la mobilisation des oncles et cousins à la mode de Bretagne, clients, amis, voisins et mendiants compris, on comptait fréquemment jusqu'à huit cents convives. Et simultanément une vacance bienheureuse dans la vie dure du paysan, avec le luxe parfois éblouissant des costumes, avec les courses des chevaux parés, les joutes poétiques, les danses continuelles. Avec aussi le plaisir plus élémentaire de manger et de boire sans retenue, pour certains jusqu'à l'orgie incluse. La noce en Bretagne présentait des particularités indéniables. Il est vrai, par exemple, que la Dañs ar boked (Danse du bouquet, Danse d'honneur) en Cornouaille ou encore le haut chapeau des sonneurs de noces de Châteaulin ne se rencontrent nulle part ailleurs. ​Pourtant les spécificités de la noce bretonne ne l’isolent pas des autres noces pratiquées ailleurs en France et dans le monde entier, preuve objective de son universalité.

Conférence tout public : Roland Becker
Projection : 200 images d'archives
Durée : 2 heures

Conférence tout public : Roland Becker, compositeur, chercheur, professeur diplômé d’Etat

Film sonore : Jour de fête & fête de nuit (extrait)
Projection : 300 images d'archives
Durée : 2 heures

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