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l'origine

C'est au Royaume-Uni, au début du XIXe siècle (1805 ?), que commença l’histoire de la chaudière Ã  musique. L’invention de cette locomobile à vapeur est attribué à l’ingénieur écossais James Watt (Greenock (Ecosse), 1736-Handsworth (Angleterre), 1819). Watt avait déjà adapté le régulateur à boules - déjà utilisé pour la régulation des moulins à vent et à eau - pour assurer la régulation de la vitesse d’une machine à vapeur. Il avait également inventé la jonction à mouvement parallèle qui convertit un mouvement circulaire en mouvement vertical et le diagramme indicateur de vapeur pour mesurer la pression de la vapeur dans le cylindre pendant le cycle de fonctionnement de la machine, montrant ainsi son efficacité.

 

Watt avait grandement contribué à la transformation de la machine à vapeur embryonnaire en un moyen de production d’énergie fiable et économique. Il avait d'abord mis en évidence que la machine à vapeur de Newcomen gâchait presque trois quarts de l’énergie de la vapeur en chauffant le piston et la chambre. Watt a développé une chambre décondensation séparée ce qui a augmenté significativement l’efficacité. Des améliorations supplémentaires (isolation du cylindre de vapeur, la machine à double action, un compteur, un indicateur et une valve de commande de puissance) ont fait de la machine à vapeur l’œuvre de sa vie. Il a aussi introduit une unité appelée le cheval-vapeur pour comparer la puissance fournie par les machines à vapeur, sa version de l’unité étant équivalente à 550 livres-pied par seconde (environ 745,7 Watts). Watt a également inventé plusieurs autres choses, un appareil pour copier les lettres par procédé offset n’étant pas la moindre. Il lui restait à inventer une machine à musique !

Mise au point par Richard Trevithick (1771-1833) en 1807, la Steam Music a été inaugurée le 4 mai 1808 à Liverpool. Dès 1808, les Bretons par l’intermédiaire de Jacques Cambry, fondateur de l’Académie Celtique et ingénieur naval, adoptent l'impressionnante machine. Début 1808, quatre exemplaires sont la propriété de quatre Bretons : MM. François Le Mouel, Ergué-Gabéric (29) - Auguste Sciallour, Saint-Yvi (29) - Yves-Marie le Guennec, Pontivy (56) et Jacques Le Flanchec, Guémene sur scorff (56). 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                 Mekanik an Diaoul - Foire de Quimper, 17 mai 1818.

 

Dès 1809, cette étrange locomobile enfumée, the steam-music devenue ar Mekanik an Diaoul (la Mécanique du diable en langue bretonne) se popularise considérablement en Bretagne et suscite de véritables délires collectifs. Ce spectacle mécanique devient réputé diabolique, et dans les chaires villageoises, les curés vouent les propriétaires aux flammes infernales et souhaitent faire interdire la Mekanik an Diaoul, menaçant les maudits danseurs d’excommunication ! 

 

En 1810, l’évêque de Quimper condamne "Anne Le Sohier, femme de Yves Le Sohier à 3 livres d’aumosne au profit de la fabrice de l’église d'Ergué-Gabéric pour avoir fait mettre en branle une Mekanik an Diaoul pour faire danser le jour de dimanche de pâques et François Le Mouel, propriétaire de la dite machine, aussi à dix livres d’aumosne pour avoir sonné sa Mekanik an diaoul le même jour, avec défense de les recevoir à la participation des sacrements jusques à y avoir satisfait".

Plus tard, une lettre de Guillaume Le Galloudec, recteur de Guémené sur scorff juge que "C’est une machine du diable ! Sentez-vous cette fumée ? Regardez cette affreuse machine ! Ne vous semble-t-il pas voir l'agent du diable, je veux dire ce Jubal, pater canentium citharâ et organo, dans une aire neuve, dans un pardon, dans un festin, ou sur quelque lieu élevé, qui divertit les uns et avertit les autres de venir à l’école du diable. Cette machine est conduite par un arrogant, serviteur du diable. Comme le ciel a ses trompettes pour appeler ses fidèles au service divin, l'enfer a aussi les siennes pour appeler les pécheurs au service du démon. Je veux dire cette sorte d'instrument funeste à la jeunesse qui se met sur des éminences pour être entendus de tous. La voyez-vous comme elle est haute ? C’est pour appeler aux danses, aux jeux, et autres libertinages, et pour appeler les démons à son aide pour attaquer notre Ã¢me".

Le 12 octobre 1811, la chaudière à musique est purement et simplement interdite par les évêchés bretons. Le 27 novembre, le police s'en mêle et met fin à cette pratique dite diabolique.

© 2013 OYOUN MUZIK - La chaudière à musique

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